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ÉVALUER SON DEGRÉ DE MATURITÉ NUMÉRIQUE

Par Elodie LAFONTA, Senior Manager WELIOM

Le référentiel MaturiN-H pour Maturité Numérique des Hôpitaux est toujours en construction et sa généralisation est prévue en 2024.
Objectifs, calendrier, candidature… : Elodie LAFONTA, Consultante WELIOM, décrypte les contours de ce référentiel très attendu.

De nombreux référentiels hétérogènes concernant les systèmes d’information existent, avec des modalités de recueil et de restitution éparses. Pour autant, les instances nationales et régionales ont plus que jamais besoin d’obtenir une visibilité unique et immédiate sur le niveau de développement de ces SI afin de mener à bien les politiques publiques.

L’ambition du référentiel MaturiN-H est de devenir le point névralgique d’évaluation de la maturité du SI en santé selon 7 dimensions d’analyse. Les données alimentant déjà les référentiels existants seront exploitées et le recueil et la restitution des données se fera sur la plateforme OSIS V3 (prévue à l’été 2023). L’enjeu connu et partagé est le « dites-le nous une fois ».

Aussi, la volonté de ce référentiel est de rendre les établissements acteurs de leur évaluation en se fixant un objectif de maturité sur le sujet SI dans une démarche d’amélioration continue. Cette logique de description du SI à tiroirs permettra ainsi de prendre en compte les particularités de chaque établissement. Les secteurs du médico-social et du social ne sont pas oubliés dans cette réflexion via la prochaine mise à disposition d’un observatoire dédié MaturiN-ESMS. Les indicateurs seront différents du secteur sanitaire, mais seront regroupés dans les 7 mêmes dimensions que MaturiN-H.

Faut-il encore parler de certification SI ? Le terme certification SI semble désormais peu usité, bien que le bilan de feuille de route du numérique en santé (08/2022) mentionne « Aux prémices de la démarche de certification des systèmes d’information des établissements sanitaires, se trouve le référentiel de maturité numérique, MaturiN-H ». Le caractère obligatoire semble lui aussi pour l’instant éludé. Les établissements pourront s’autoévaluer au travers des outils mis à disposition, notamment OSIS V3, et certaines dimensions resteront évaluées dans le cadre de procédures officielle, i.e présomption de maturité. Les prochains mois devraient nous éclairer sur ces aspects essentiels du dispositif.

Par ailleurs, si la généralisation du référentiel est programmée pour 2024, une phase de concertation est engagée dès à présent avec un projet d’appel à candidature d’établissements pilotes afin d’évaluer le référentiel V1 sur au moins 3 dimensions, dont la dimension sécurité des SI qui est imposée. Des bonus concernant un test complet des 7 dimensions d’analyse, ou encore un passage de la certification internationale EMRAM (HIMSS) pourraient aussi intéresser les établissements candidats. Les modalités de candidature, de sélection ainsi que le planning définitif restent encore, à ce stade, méconnues.

WELIOM, dans la continuité de l’accompagnement des établissements sur la mise en conformité des prérequis HOP’EN et SUN-ES, repositionne son offre d’accompagnement à la sécurité SI. Les premiers travaux MaturiN-H se sont en effet concentrés sur les enjeux autour de la SSI, avec notamment deux ambitions :

• Pour les établissements OSE, basculer les exigences de la directive NIS et des certifications ISO 27xxx en plus d’une centaine d’indicateurs ;
• Pour tous les établissements, transposer les règles et mesures prioritaires du plan cyber en une cinquantaine d’indicateurs, afin d’alimenter l’OPSSIES ;

Depuis le 29 septembre 2022, l’onglet OPSSIES est déjà disponible dans OSIS V2. Il comprendra les résultats des audits de cybersurveillance (ANS) et audits ADS (ANSSI) remontés automatiquement à partir des données fournies par le CERT Santé et l’ANSSI. L’intégration des données de recueil du référentiel des mesures prioritaires reste en cours de publication.

Le référentiel MaturiN-H est plus que jamais lancé, les prochains mois sur ce sujet vont être riches de nouveautés !

Elodie Lafonta

L’article est paru dans la revue RHF #609